Le syndicat SUD éducation Var
Un syndicat intercatégoriel
SUD éducation Var a été créé en octobre 2000 dans le but de regrouper dans un même syndicat tous les personnels de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur du département du Var :
Les enseignant-es (de maternelle, primaire, collège, de lycée général, de lycée professionnel, de l’université), les CPE, les personnels administratifs, de santé et sociaux, les personnels techniques, les assistants d’éducation, les AESH…
Les personnels titulaires et non titulaires, les actifs/actives et les retraité-es.
Dans chacune de ces catégories, SUD Education syndique des personnels qui, par leur adhésion, soutiennent la construction de pôles de résistance et de lutte sur les lieux de travail et dans les différents champs professionnels.
Nous refusons l’enfermement de chacun dans son statut et sa catégorie ; SUD éducation rassemble tous les personnels : c’est la condition nécessaire pour avoir une compréhension des logiques destructrices de l’école publique, de l’université et être en mesure de leur opposer une réponse
cohérente et efficace.
Un syndicat où les décisions appartiennent aux adhérent-es
Les décisions s’élaborent en Assemblée Générale, ouvertes à tou-tes les adhérent-es. Nous tenons une AG toutes les 6/8 semaines ou plus selon l’actualité.
SUD éducation 83 syndique tous les personnels de l’éducation nationale du département du Var. C’est un syndicat à part entière et non pas une section d’un syndicat national. Il a donc la maîtrise de ses positions et de ses actions.
Un syndicat départemental qui s’inscrit dans une Fédération nationale
Parce que l’action syndicale ne saurait se limiter aux frontières d’un département et doit avoir une puissance nationale, l’ensemble des syndicats SUD éducation constitue la Fédération des syndicats SUD éducation.
Un Conseil Fédéral réunissant les délégué-es départementaux mandaté-es pour chaque décision a lieu tous les 2 mois. Ce cadre national élabore les positions et stratégies nationales, à partir du travail des syndicats départementaux. Dans les syndicats SUD éducation, il n’y a aucun déchargé à plein temps. Tou-tes les militant-es continuent d’exercer leur métier sans se couper de leurs collègues.
Un syndicat qui participe aux luttes du mouvement social
Parce que les actions de résistance et de transformation sociale ne sont pas, loin s’en faut, que le fait du syndicalisme, SUD éducation est investi en tant que tel dans d’autres mouvements de lutte, sans se contenter d’apposer sa signature au bas des tracts. Des militant-es de SUD éducation participent à la construction et au travail régulier de divers collectifs de lutte dans le champ social (par exemple le Réseau Education Sans Frontières et le Réseau Universités Sans Frontières, Coordination départementale contre l’extrême-droite, collectif droits des femmes et LGBTQIA+ …).
Un syndicat qui s’inscrit dans une démarche interprofessionnelle
SUD éducation est membre de l’Union syndicale Solidaires. Cette structure unit l’ensemble des syndicats SUD/Solidaires dans la diversité des activités professionnelles (SUD PTT, SUD Rail, SUD Santé-Sociaux, Solidaires Finances Publiques, SUD Culture, SUD Industrie…)
Rassembler dans l’action les personnels de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et les cheminots, ceux des postes et de la santé, ceux de l’usine et de la culture, des finances publiques… afin de dépasser ces clivages sclérosants et parce qu’en matière de salaire, de santé, de retraites, de droits, nous sommes tou-tes également concerné-es.
Syndicalisme de service ou syndicalisme de lutte ?
Parce que le syndicalisme a en charge la défense individuelle des personnels dans ce qu’elle a de relatif à l’exercice quotidien du métier, SUD éducation présente des listes aux différentes élections paritaires, même si les récentes modifications législatives ont réduit considérablement leur rôle. Mais ne nous leurrons pas : ce n’est pas dans ce cadre que les décisions fondamentales concernant l’École publique, l’enseignement supérieur et la recherche et nos conditions de travail sont prises !
Si nous pensons que la grève reste le seul moyen de faire pression sur nos dirigeants afin de les faire plier sur nos revendications, il faut en finir avec les seules grèves de 24h qui si elles sont trop espacées, trop nombreuses, sont au final démobilisatrices et peu porteuses de victoires. C’est en ce sens, que dans chaque mouvement d’ampleur ou lorsque nous l’estimons nécessaires, nous proposons de mettre en débat entre autres formes de lutte, la question de la grève reconductible et que nous souhaitons le tenue d ’une assemblée générale de grévistes démocratique.
Nous pensons aussi que pour être porteuses, les grèves doivent être unitaires, inter catégorielles (1er degré, 2nd degré, enseignement supérieur), interprofessionnelles (tous secteurs de la Fonction Publique ou tous secteurs public/privé si le cadre est plus large).
Reste que l’unité se joue à deux niveaux : celui des organisations syndicales et celui des salariés en lutte.
- au niveau des organisations syndicales : il s’agit pour nous, SUD éducation (ou pour notre Union syndicale Solidaires) d’être au service des luttes, de les impulser lorsque cela est nécessaire. Mais toutes les organisations syndicales n’ont pas toutes les mêmes objectifs et revendications, et encore moins les mêmes modalités d’action. Au final il est toujours très difficile de mettre tout le monde d’accord. La fédération SUD éducation lors d’un de ses congrès avait voté une motion s’intitulant « l ’unité reste un combat » qui démontre bien la difficulté évoquée.
- au niveau des salariés en lutte et pour élargir un tout petit peu la question : notre syndicalisme repose sur la démocratie à la base. C’est à dire que pour nous ce sont les adhérent-es qui décident des orientations du syndicat, et en période de lutte, dans la même optique, ce sont les salarié-es qui doivent décider de leurs modalités d’action (grèves, occupations…), les organisations syndicales étant la pour appuyer ces luttes et apporter leur logistique.
Force est de constater que c’est très difficile à mettre en œuvre car d’une part d’autres organisations syndicales n’acceptent pas cette forme d’auto organisation, et que d’autre part, beaucoup de salarié-es (enseignant-es ou non) ne sont pas habitué-es a participer à des AG de grévistes pour prendre en charge leur lutte. Et pourtant c’est à ce niveau que l’unité est selon nous la plus forte et la plus mobilisatrice, même si ce n’est jamais facile a mettre en œuvre.