Non à la criminalisation de l’action syndicale !
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Poursuivant les actions des mois de mai-juin 2003, une soixantaine de manifestants (personnels de la DDE, de l’Education Nationale, paysans, intermittents...) ont décidé d’organiser un sit-in pacifique pour immobiliser le Tour de France le 15 juillet 2003 entre Rians et Pourrières (Var).
En réponse à cette action, les gardes mobiles sont intervenus avec force utilisant copieusement les gaz lacrymogènes, tirant violement les manifestants vers le bord de la route. Dans la cohue, un garde mobile a eu accidentellement la joue écorchée (aucun jour d’ITT). Sur le moment, le caractère involontaire de ce coup était reconnu par tous (gendarmes et manifestants). Comment expliquer alors la plainte déposée quelques jours plus tard autrement que par la volonté délibérée de réprimer le mouvement social ?
Le 17 décembre 2003, Roger Gimenez, militant CGT, comparaissait pour "coups et blessures volontaires sur militaire et rébellion". Le 7 janvier 2004, le juge suis la réquisition du procureur. Le verdict est rendu d’un ton froid et méprisant : 2 mois de prison avec sursis et 2000 euros d’amende. La sanction est démesurée, pour une écorchure involontaire !!!
En organisant le recul des libertés et la criminalisation de l’action syndicale, la police et la justice, à la botte du gouvernement Chirac-Raffarin-Sarkozy, veulent nous arrêter, nous empêcher de lutter contre la régression sociale généralisée. En vain, nous ne nous laisserons pas intimider !
7 janvier 2004